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Risques et aménagement du territoire

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Le BRGM décroche le projet CoCliCo, service climatique pour l’adaptation côtière

CoCliCo vise à développer un service climatique pour l’adaptation côtière en Europe. Il fournira des données de vagues, de surcote, d’élévation du niveau de la mer, d’aléa submersion et érosion, de vulnérabilité et d’exposition des personnes et des infrastructures, pour plusieurs scénarios de changement climatique, socio-économiques et d’adaptation. L’échelle ciblée, de 25 m, est complémentaire avec les travaux de submersion à haute résolution menés par le BRGM dans le cadre des plans de prévention des risques littoraux. Un service qui prendra la forme d’une plateforme, mettant en œuvre les principes FAIR pour la gestion des données de recherche (Findable, Accessible, Interoperable, Reusable).

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 Exemple de carte réalisée via le portail CoCliCo. Ici, carte des zones basses, situées en deçà de la marée haute à laquelle a été superposée 1 m d’élévation du niveau de la mer. © BRGM
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Exemple de carte réalisée via le portail CoCliCo. Ici, carte des zones basses, situées en deçà de la marée haute à laquelle a été superposée 1 m d’élévation du niveau de la mer. © BRGM

Risque karstique sur l'avenue Gaston Galloux à Orléans

De la cartographie de l’aléa à l'étude de stratégies de gestion du risque, le BRGM a mené à Orléans des travaux sur le risque karstique touchant une avenue très fréquentée. Permettant le passage de la Loire et un accès rapide au nord et au sud de l’agglomération, l’avenue Gaston Galloux traverse un secteur où existe un risque d’effondrement karstique, avec des trous pouvant atteindre 10 m de diamètre. Le BRGM a évalué l’aléa de mouvements de terrain via une synthèse géotechnique approfondie et une méthode innovante. Les recommandations ébauchent un programme d’investigations pour préciser le risque, et des propositions pour intégrer ces phénomènes aux scenarios de gestion de crise.

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Effondrement de 6 m de diamètre et 3,5 m de profondeur d’origine karstique survenu sur la levée de la Chevauchée à Saint-Jean-le-Blanc (45). © BRGM - B. Chevrier
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Effondrement de 6 m de diamètre et 3,5 m de profondeur d’origine karstique survenu sur la levée de la Chevauchée à Saint-Jean-le-Blanc (45). © BRGM - B. Chevrier

Caractérisation des failles et zonage sismotectonique de l'île d'Hispaniola

Suite au séisme du 12 janvier 2010 qui a dévasté la région de Port-au-Prince, capitale d’Haïti, le BRGM a réalisé plusieurs microzonages sismiques sur Haïti et la République dominicaine. Les résultats obtenus sont valorisés par la publication d’une synthèse portant sur la caractérisation des failles actives et la réalisation d’un zonage sismotectonique sur l’ensemble de l’île d’Hispaniola. Outre la vision d’ensemble portée sur les deux pays, ces résultats constituent une base d’information essentielle pour une évaluation homogène de l’aléa sismique d’Hispaniola. 

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Carte du zonage sismotectonique de l'île d'Hispaniola. © BRGM

Antilles : traiter l’arsenic et la chlordécone des sargasses

Le projet ANR SargAs&CLD coordonné par le BRGM en partenariat avec les universités d’Orléans, de Pau, de Guyane et des Antilles, ainsi que la PME ADERA/UT2A et l’université du Texas a pour objectif de caractériser chimiquement les jus de sargasses échouées en bord de plage ou stockées à l’intérieur des terres dans les Antilles. Mais aussi de proposer des méthodes innovantes pour traiter l’arsenic et la chlordécone, insecticide, bioaccumulé par les sargasses. Enfin, il a été analysé l’acceptabilité sociale des stockages de sargasses. Les travaux ont permis de localiser l’arsenic et d’analyser sa spéciation à l’échelle de la cellule au sein des sargasses, des analyses montrant que l’arsenic est essentiellement associé aux parois des cellules et surtout qu’il est principalement présent sous une forme inorganique. Il est suggéré que l’arsenic, naturellement présent en mer, s’accumule involontairement dans les sargasses de par sa similitude chimique avec des éléments nutritifs essentiels tels que les phosphates.

Priorisation des polluants organiques d’intérêt émergent dans les sols 

Le projet de R&D PREMISS développe une approche de priorisation des polluants organiques d’intérêt émergent dans les sols (CECs). Coordonné par le BRGM et réalisé en partenariat avec des équipes néerlandaises et belges, PREMISS a permis de synthétiser les données d’occurrence des CECs présents dans les sols, les boues de stations d’épuration, les sédiments et les eaux souterraines pour la France, la Belgique et les Pays-Bas. Un prototype de priorisation des CECs selon leur concentration (dans l’eau et le sol) et leur toxicité a été conçu et testé pour un ensemble de composés aux propriétés hétérogènes.

SOILVal : qualité des sols et instruments juridiques

Le BRGM a coordonné le programme de recherche européen SOILval, financé par la plateforme européenne SOILveR qui encourage la recherche intégrée et transfrontalière sur la gestion des sols et des terres. L’objectif était d'évaluer comment les fonctions des sols et les services écosystémiques associés sont reconnus et intégrés dans la planification et l’aménagement du territoire en France et en Wallonie. Il a été fait une analyse juridique de la prise en compte de la qualité des sols dans les instruments juridiques et un état de l’art des solutions de refonctionnalisation des sols. Des outils d’aide à la décision en appui à la mise en œuvre de ces solutions, ainsi qu’une revue des connaissances sur la qualité des sols en France et en Wallonie, ont également été réalisés. Sur la base de ces résultats, il a été rédigé des recommandations disponibles sur le site SOILveR.
www.soilver.eu/

DEPOLOND2, des micro-ondes pour volatiliser des polluants organiques

En partenariat avec SUEZ et EDF, le BRGM a mené DEPOLOND2, qui vise à utiliser l’énergie des micro-ondes afin de volatiliser des polluants organiques. Le dispositif expérimental comprend une antenne de 2 m (2,450 GHz, 2 kW) insérée dans une colonne de sable sous des conditions proches du terrain. Les résultats sont prometteurs et permettent d'améliorer notre compréhension de la dynamique de chauffage, grâce à 62 capteurs de température. La prochaine étape consistera à assister le chauffage par une injection d’air via l’antenne pour mieux diffuser la chaleur dans le sol.

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DEPOLOND2, des micro-ondes pour volatiliser des polluants organiques. © BRGM - Didier Depoorter
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DEPOLOND2, des micro-ondes pour volatiliser des polluants organiques. © BRGM - Didier Depoorter

Après-mine / Réalisation et mise en service d’un pilote de rabattement à Lochwiller

Une sonde géothermique de 140 mètres, réalisée en 2008, a permis à l’eau d’une nappe captive profonde (Lettenkohle et Muschelkalk) de remonter et de s’infiltrer dans les couches à anhydrite du Keuper. Sa transformation en gypse par hydratation est à l’origine d’un soulèvement des terrains alentour ayant provoqué des désordres sur le bâti, perturbant durablement la vie des riverains et gelant l’urbanisation du quartier.

Une solution de pompage dans la nappe profonde a été retenue pour atténuer voire stopper ce phénomène. Le projet vise à neutraliser suffisamment les circulations ascendantes le long de l’ouvrage géothermique défectueux pour éviter l’hydratation des niveaux du Keuper.

La réalisation du premier piézomètre de 140 mètres aura permis de reconnaître l’hydrogéologie locale avec l’exécution de nombreux essais et diagraphies. Ceux-ci auront servi, en cours de projet, à ajuster le dimensionnement des autres ouvrages. Ainsi, le DPSM, dans son rôle de maître d’ouvrage délégué pour le compte de l’État, a réalisé la construction et la mise en service d’un forage de rabattement associé à 3 piézomètres de pilotage. Ce dispositif permet aujourd’hui d’empêcher la remontée des eaux de la nappe profonde via l’ouvrage géothermique.

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Forage en cours d’exécution. © BRGM
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Forage en cours d’exécution. © BRGM

Après-mine / UTAM Sud : chauffage et climatisation grâce aux eaux de l'ancienne mine de charbon de Gardanne

Depuis le printemps 2021, les 560 m2 de bureaux de l'UTAM-Sud du Département Prévention et Sécurité Minière du BRGM sont chauffés et climatisés grâce aux eaux de l'ancienne mine de charbon de Gardanne dont l'exploitation a cessé depuis 2003.

Le puits Yvon Morandat, plus important puits de mine d’Europe, contient environ 60 000 m3 d'eau libre disponibles à près de 30°C.

L’eau est pompée à plus de 300 m de profondeur puis réinjectée vers la base de l'ouvrage. L'eau captée transite en surface par un échangeur en titane et alimente deux ballons en acier de 50 m3. Après passage dans une pompe, cette eau permet de délivrer dans les bâtiments un fluide à 40°C ou à 10°C selon les besoins afin de procurer du chauffage ou du rafraîchissement.

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Schéma du principe geothermique. © BRGM

Après-mine / Rénovation de stations de relevage des eaux (SRE)

Le DPSM, via son UTAM Nord, gère pour le compte de l’État, 52 Stations de relevage des eaux (SRE) dans le Nord et le Pas-de-Calais. Parfois, l’état de vétusté très avancé des installations nécessite de lourdes rénovations. C’est à ce titre, et sous mandat de maître d'ouvrage délégué, que la SRE Cité Dincq à Waziers (59) a été totalement réhabilitée et améliorée, en 2021.
Sujette à beaucoup d’arrivées d’eaux usées très corrosives et de déchets anthropiques, cette SRE a été pourvue, entre autres, d’un dégrilleur automatique pour lutter contre les colmatages, d’un compacteur à déchets pour réduire le volume des quelque 3 tonnes annuelles de déchets divers, et d’une seconde pompe temps sec pour la sécurisation de la continuité de service, en misant sur des technologies très performantes.
Le génie-civil a également été rénové et la SRE a été dotée d’un bardage extérieur qualitatif, pour une parfaite intégration dans le tissu urbain et la totale satisfaction du voisinage.

Après-mine / Plan de gestion du dépôt minier d’Auzelles

Le DPSM a été missionné par la DREAL ARA pour réaliser le plan de gestion du dépôt minier d’Auzelles (63) situé en zone Natura 2000. Ce dépôt d’environ 4 ha présente un volume estimé de 150 000 m3 de résidus miniers chargés en plomb, zinc et arsenic avec un dénivelé et des pentes importantes (pente moyenne de 40 %). Une compréhension fine de ce site était nécessaire pour cibler et prioriser les mesures de gestion. Le DPSM a instrumenté et suivi le site pendant deux ans de sorte à affiner le schéma conceptuel. La quantification des voies de transfert a montré que l’érosion hydrique était largement dominante. Une réflexion par zone a été menée de sorte à optimiser le bilan coûts-avantages : suivant les zones, le scénario recommandé par le DPSM repose sur des solutions classiques (confinement) déjà éprouvées sur d’autres sites similaires ou des solutions innovantes (phytostabilisation) moins perturbatrices pour l’environnement et mieux adaptées aux accès difficiles. La mise en œuvre de ces mesures de gestion est en cours de programmation.

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Le dépôt minier d'Auzelles
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Le dépôt minier d'Auzelles. © BRGM - L. De Lary De Latour