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Gestion des eaux souterraines

L'interview partenaire

Valery Morard Directeur général adjoint, Agence de l’eau Loire-Bretagne

Portrait et citation
Valéry Morard Directeur général adjoint, Agence de l’eau Loire-Bretagne
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Nous sommes inscrits dans une collaboration en perpétuelle intensification avec le BRGM, face aux enjeux des ressources en eau.
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Relevé piézométrique dans un ancien forage. © BRGM - A. Portal
Relevé piézométrique dans un ancien forage. © BRGM - A. Portal

Quels métiers pour une agence de l’eau aujourd’hui ?

Valéry Morard – L’agence de l’eau Loire-Bretagne est une des six agences de ce type en France métropolitaine. Elle couvre 36 départements, et représente 28 % du territoire. Nous gérons un réseau de surveillance des eaux de surface, rivières, plans d’eau, nappes, eaux littorales… Nous participons à la mise en œuvre des politiques nationales et européennes de protection et de gestion de l’eau, nous apportons aux élus et aux usagers de l’eau une vue d’ensemble des problèmes liés à la gestion et des moyens financiers et des outils pour lutter contre les pollutions, gérer et préserver la ressource et les milieux aquatiques. Comment résumer notre métier tel qu’il se présente aujourd’hui ? Nous œuvrons tout simplement à la reconquête de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques. À travers un programme d’intervention sur six ans, y compris des actions en termes de connaissance et de surveillance, et sur la base d’une feuille de route définie par le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux pour la période 2022-2027, comprenant des objectifs qualitatifs et quantitatifs

Pourquoi travailler alors avec le BRGM ?

V.M. – Cette coopération avec le BRGM est tout d’abord récurrente. L’expertise sur la surveillance de l’état des nappes, avec le réseau national piézométrique, et l’accès aux données hydrogéologiques locales et actualisées du SIGES (Système d’information pour la gestion des eaux souterraines) font du BRGM un acteur majeur de l’eau. Mais pas seulement. Avec le BRGM, nous pouvons travailler en mode coopératif, et c’est notamment ce qui nous intéresse ; les modalités d’intervention vont bien au-delà de la simple prestation de type bureau d’étude.

C’est évidemment important dans le contexte actuel : 2022 a été une année charnière sur l’eau, avec la fin du mythe de l’abondance de cette ressource, avec des déficits pluviométriques prolongés et marqués, et la nécessité d’adaptation des territoires à ces situations de tension. Toutes les régions du bassin ont été touchées, y compris la Bretagne. D’où un projet - pour ne citer que celui-ci - comme « De l’Eau pour Demain », emblématique des coopérations que nous souhaitons conduire, entre l’agence, le BRGM, un syndicat et le territoire. Il s’agit de comprendre et de cartographier les flux et les ressources, d’en étudier les évolutions avec le changement climatique.

Quel bilan tirez-vous d’une telle collaboration ?

V.M. – Nous sommes inscrits dans une collaboration en constante intensification face aux enjeux que j’ai décrits. Un resserrement de nos liens est absolument nécessaire en réponse aux défis croissants. D’ailleurs, ces liens deviennent presque organiques : fin 2022 nous avons inclus une nouvelle représentante du BRGM dans notre comité de bassin, Dominique Darmendrail qui co-pilote le programme « One water, eau bien commun ». Par ailleurs, la disponibilité des ressources en eau est de plus en plus conflictuelle, et nous avons besoin d’experts : en 2022 encore, nous avons mis en place un conseil scientifique pour apporter un regard indépendant. Avec un panel de spécialistes, dont deux issus du BRGM !