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Ressources minérales et économie circulaire

Résultat remarquable / OFREMI : mutualiser pour mieux analyser et éclairer

Introduction d'entête
Le 29 novembre 2022 a vu le lancement officiel, en présence de la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher et du ministre délégué à l’Industrie Roland Lescure, de l’Observatoire français des ressources minérales pour les filières industrielles (OFREMI). Animé par le BRGM, l’OFREMI rassemble les compétences des principaux acteurs français sur l’analyse des chaînes de valeur des métaux stratégiques.
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La ministre de la Transition énergétique Madame Agnès Pannier-Runacher a participé au lancement de l’OFREMI. © BRGM - C. Boucley

 

BRGM, Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), Institut français du pétrole et des énergies nouvelles (IFPEN), Agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie (Ademe), Institut français des relations internationales (Ifri), Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) : six partenaires se sont rapprochés, au sein de l’OFREMI, pour renforcer la résilience et la souveraineté des filières industrielles stratégiques françaises. Comment ? En mettant l’intelligence minérale, c’est-à-dire la connaissance, la compréhension et l’analyse des chaînes de valeur des matières premières, au service d’un approvisionnement sécurisé et responsable en ressources minérales, notamment en métaux critiques.

Peu de temps après son installation, l’OFREMI a tenu, en janvier 2023, son premier comité stratégique. L’occasion de définir sa feuille de route initiale, de concert avec les pouvoirs publics (l’ensemble des ministères impliqués dans les problématiques liées aux matières premières) et les filières industrielles associées. « L’observatoire est chargé de leur fournir, de manière continue, des analyses technico-économiques et stratégiques ayant vocation à alimenter la réflexion collective, permettre l’identification des fragilités potentiellement masquées, favoriser la diversification des filières d’approvisionnement et faciliter les décisions d’investissement », a expliqué Christophe Poinssot, directeur général délégué du BRGM, lors du lancement de l’OFREMI.

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Christophe Poinssot, Directeur Général délégué et Directeur scientifique du BRGM lors de son discours pendant le lancement de l’OFREMI. © BRGM - C. Boucley

 

Sécurisation et préoccupations ESG

Alors que les politiques de transitions énergétique et numérique accroissent les besoins en ressources minérales, les approvisionnements peuvent être fragilisés par toute tension ou perturbation, qu’elle soit géopolitique, sociale, logistique ou encore climatique. Ce que la pandémie de COVID et la guerre en Ukraine ont récemment démontré… Mais l’objectif de sécurisation se double aujourd’hui de préoccupations ESG (Environnement, social et gouvernance), qui orientent les choix de sourcing et d’investissement. « Les industriels doivent de plus en plus montrer qu’ils s’approvisionnent auprès de filières responsables, ce qui nécessite une connaissance de l’intégralité de la chaîne de valeur, depuis la mine jusqu’au produit fini, relève Stéphane Bourg, directeur de l’OFREMI au sein du BRGM. Ce consortium, par l’ampleur des compétences qu’il réunit, permet ce genre d’études. » Les partenaires cumulent en effet des expertises qui couvrent la cartographie et l’économie des marchés, la géologie des ressources, les technologies clés, les risques géopolitiques et les impacts environnementaux.

L’autre atout de l’OFREMI réside dans son accès aux données, « un facteur déterminant pour la qualité des analyses ! », souligne le directeur. « La mobilisation des partenaires de l’OFREMI mais aussi des pouvoirs publics et des filières industrielles associées nous permet de mutualiser des outils et de disposer de jeux de données à la fois diversifiés et homogènes, pour travailler de façon transverse et complète sur les chaînes de valeur. » Les experts de l’observatoire pourront effectuer des visites – autorisées – sur des sites miniers ou industriels.

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150 personnes de tous horizons se sont rassemblées pour le lancement de l’OFREMI. © BRGM - C. Boucley

 

Une veille constante

Les études de l’OFREMI –publiques pour certaines– seront à géométrie variable, réalisées selon les cas pour les services de l’État, dans le cadre de l’appui aux politiques publiques, pour les filières industrielles, à des fins de mise à disposition d’informations à l’ensemble de leurs membres, ou encore pour un industriel en particulier, sur une problématique donnée. Des liens pourront en outre être tissés avec des projets de recherche menés par le BRGM et ses partenaires, en particulier le PEPR1 Sous-sol, bien commun ou encore le projet européen sur la traçabilité Maditrace. « L’OFREMI permettra de créer des synergies entre les études appliquées et la recherche sur les chaînes de valeur des matières premières », avance Stéphane Bourg.

Enfin une veille constante, stratégique, économique et technique, est effectuée sur les chaînes mondiales d’approvisionnement et les besoins des filières industrielles. Elle garantit à l’OFREMI une forte réactivité en cas de sollicitation à travers sa « ligne directe » : « Si des tensions ou une crise devaient intervenir, détaille Stéphane Bourg, nous serions en mesure d’apporter un éclairage rapide, sous 24 à 72 heures, pour aider les acteurs publics, industriels et économiques à définir les meilleures réponses possibles. ».

(1)Programme et équipement prioritaires de recherche.

 

Portrait de l'auteur
Stéphane Bourg Directeur de l’OFREMI
Prénom de l'auteur
Stéphane
Nom de l'auteur
Bourg
Fonction de l'auteur
Directeur de l’OFREMI
Si des tensions ou une crise devaient intervenir, nous serions en mesure d’apporter un éclairage rapide pour aider les acteurs publics, industriels et économiques à définir les meilleures réponses possibles.