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Risques et aménagement du territoire

Faits marquants

Fait marquant

Première campagne de mesures d’érosion au pied des falaises de Bonifacio

La direction générale de la Prévention des risques a confié au BRGM un suivi de l’érosion des falaises de Bonifacio, en Corse du sud. Objectif : préciser le taux d’érosion du pied de falaise. Le grès calcareux s’érodant grain de sable par grain de sable, les chercheurs font appel à l’analyse photogrammétrique à résolution inframillimétrique. Une mission a eu lieu sur le terrain du 6 au 10 juin 2022. Six placettes de suivi (des surfaces de 10-15 m² délimitées et localisées avec précision pour des recherches expérimentales), ont été installées dans des zones où les contextes d’érosion sont différents, avec douze cibles par placette pour mesurer les évolutions trimestrielles et après chaque tempête. Une seconde mission est prévue en 2023 pour installer des capteurs océanographiques et hydromécaniques pour caractériser finement le régime de houle proche de la falaise et mesurer les impacts sur la paroi.

Sites d'implantation de suivi de l'érosion au pied des falaises de Bonifacio (Corse). © BRGM - T. DewezMesure de la position des marqueurs permanents sur la falaise par le géomètre du cabinet Pierre Rodrigues. © BRGM - T. Dewez

TURNkey, une plateforme multicapteur pour caractériser le risque sismique en temps réel

Le BRGM a participé au projet européen TURNkey consacré à l’exploitation d’une plateforme multicapteur pour caractériser le risque sismique en temps réel, pendant la survenue du séisme pour l’alerte précoce ou tout juste après pour la réponse rapide. Les capteurs exploités : accéléromètres, récepteurs GPS, capteurs sismiques “low-cost” RaspberryShake, remontées d’informations citoyennes… Le groupe de chercheurs s’est concentré sur l’amélioration des procédures de réponse rapide, en développant un système de mise à jour de cartes de mouvement sismique (appelées ShakeMaps) et de projections d’endommagement et de pertes en fonction des observations qui sont remontées du terrain immédiatement après un séisme. La région de Bagnères-de-Luchon a servi de site-pilote, notamment grâce au déploiement d’une douzaine de capteurs sismiques RaspberryShake-4D dans des bâtiments stratégiques et sur des infrastructures routières.

SPLODGE, caractériser la distribution des hydrocarbures dans le sol

Essence, gasoil, huile moteur… Améliorer le diagnostic des sols et des eaux souterraines pollués par des hydrocarbures représente un enjeu environnemental majeur. Le projet SPLODGE, pour SPiLl mODeling Geophysic hydrocarbon dEtection, vise à mieux caractériser la distribution des hydrocarbures dans le sol pour améliorer les diagnostics et les dépollutions par le biais de méthodes géophysiques non-intrusives et globales couplées à des modélisations multiphasiques. Les expérimentations se sont déroulées dans le Pilote PluriMétrique (PPM) de la plateforme PRIME du BRGM. Le projet a rassemblé et a été financé par la Région Centre-Val de Loire, AnteaGroup et le BRGM.

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Suivi du déplacement de gasoil dans le pilote plurimétrique (PPM/PRIME) dans le cadre du projet SPLODGE. © BRGM – D. Depoorter

SPASE, un système de prévision et d’alerte à la submersion et à l’érosion

Comment anticiper sur quelques jours les conséquences d’une tempête prévue, en termes de submersion et d’érosion évènementielle ? Le Pôle métropolitain de la Côte d’Opale a sollicité le BRGM pour étudier la faisabilité d’un « système de prévision et d’alerte à la submersion et à l’érosion » sur le littoral des Hauts-de-France. L’enjeu du projet SPASE : évaluer les méthodes les plus innovantes pour satisfaire ce type de besoin opérationnel selon les objectifs des partenaires : aide à la décision pour les collectivités, services de l’État et autres utilisateurs potentiels. Comment ? En étudiant notamment les solutions techniques envisageables, les implications en termes de gouvernance et de responsabilité et les modèles économiques appropriés. En cours d’adaptation pour le Syndicat mixte du littoral de la Seine-Maritime sur ce département, l’approche modulaire proposée par le BRGM devrait déboucher à moyen terme sur la mise en œuvre opérationnelle d’un tel outil dans le nord de la France.

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Le Cap Gris-Nez zone typique d’étude pour l’alerte au risque d’érosion et de submersion. © BRGM

GUYACLIMAT, l’impact du changement climatique à l’échelle de la Guyane

Avec GuyaClimat le BRGM et Météo-France cherchent à caractériser l’impact du changement climatique à l’échelle de la Guyane sur différents paramètres physiques : le niveau de la mer, la température, les précipitations, le vent et les vagues. Des projections d’évolutions futures ont été réalisées à partir des modèles globaux issus du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Parmi les résultats constatés, l’élévation possible du niveau de la mer d’environ 0,84 m en 2100 par rapport à la période de 1986-2005, avec des conséquences sur l’aléa de submersion chronique. Les zones basses exposées ont été cartographiées sur trois communes aux horizons 2050 et 2100.

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Exemple de carte des zones basses potentiellement exposées aux submersions chroniques, produite ici pour Cayenne et le scénario RCP4.5 à échéance 2100. © BRGM

Nouvelle-Calédonie : le BRGM étudie l’impact de l’exploitation du nickel et du cobalt sur la ressource en eau

Le BRGM a été sollicité en 2021 par Prony Resources New Caledonia (PRNC) pour réaliser des travaux d’expertise visant à répondre à plusieurs questions posées par la Direction de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie de la Nouvelle-Calédonie (DIMENC) sur les conséquences de l’activité minière de PRNC en termes de pollution des eaux. Ces études présentent un très fort enjeu : elles s’inscrivent dans un processus de résolution de conflit avec une partie de la population locale. Les trois rapports produits par le BRGM ont notamment abouti à des recommandations sur l’amélioration et la mise en place de mesures visant à limiter l’impact de l’exploitation du nickel et du cobalt sur la ressource en eau. L’objectivité et la qualité du travail réalisé, présenté sur place par trois des experts impliqués du BRGM, a été de nature à rassurer les populations.

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Synthèse de l’expertise hydrogéologique visant à évaluer le risque de perturbation des eaux souterraines en lien avec l’exploitation minière de PRONY notamment sur la tribu de Goro et la plaine des Lacs. © BRGM

FAMOUS, utilisation de mousse à effets bloquants pour le traitement de nappes phréatiques hétérogènes

En partenariat avec les universités de Bordeaux et de Franche-Comté, Solvay France, Serpol et l’Ademe et dans le cadre du projet GESIPOL/FAMOUS, le BRGM a étudié expérimentalement et numériquement l’injection de mousse pour détourner l’écoulement des eaux souterraines en amont d’une zone contaminée afin de pouvoir mener un traitement efficace in situ en aval. Le confinement ainsi produit permet notamment d’augmenter le temps de contact entre les réactifs injectés et le polluant dans des milieux de haute perméabilité où les vitesses d’écoulement sont souvent élevées. L’ensemble des résultats (sous forme de six articles de rang A) montre que l’emploi de mousse comme fluide bloquant dans le domaine de la dépollution des sols de haute perméabilité est très prometteur.

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Préparation d’échantillon pour les essais de mousse. © BRGM – C. Boucley

Après-mine / Reconduction de la mission du BRGM/DPSM en tant que maitre d’ouvrage délégué de l’État pour les travaux de mise en sécurité des anciens sites miniers

Le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires a prolongé de six ans la mission du BRGM en tant que maitre d’ouvrage délégué de l’État pour les travaux de mise en sécurité des anciens sites miniers dont il a la responsabilité (décret n° 2022-977 du 1er juillet 2022, paru au journal officiel du 3 juillet). Cette mission est déjà assurée depuis 2006 par le DPSM, Département prévention et sécurité minière du BRGM. Une prolongation qui témoigne de la confiance portée à l’égard de l’opérateur public historique dans le domaine de l’après-mine opérationnelle.

Après-mine / Utilisation de l’interférométrie satellitaire pour l’après-mine

L’interférométrie radar satellitaire (InSAR) est un outil complémentaire voire alternatif à la surveillance traditionnelle des mouvements de terrain par nivellement. Le BRGM l’a ainsi appliquée à la quantification des mouvements verticaux des bassins houillers du Nord-Pas-de-Calais et de Provence, ce qui a permis de mettre en évidence des mouvements du sol de quelques millimètres par an.

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Carte des vitesses de déplacement vertical du sol – bassin houiller du Nord-Pas de Calais – période 2015-2018 (données Sentinel-1). © BRGM

Après-mine / Mise en sécurité du puits Moïse à Rive-de-Gier

Le puits Moïse est un ouvrage de 180 m de profondeur, de l’époque de l’exploitation du charbon dans la vallée du Gier (Loire). Situé à proximité immédiate d’un hangar, sa tête commençait à s’affaisser : la mise en sécurité a consisté à réaliser un bouchon autoportant. Un coffrage perdu a été mis en place par des scaphandriers à 12,5 m de profondeur, un bouchon en béton a été coulé en plusieurs passes. Le site a été remis en état et une plaque signalétique mentionnant l’existence de l’ancien ouvrage a été fixée.

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 Descente d’un scaphandrier dans le puits Moïse à Rive-de-Gier (42). © BRGM

Après-mine / Travaux sur le puits Sainte-Barbe à Bézenet

Le puits Sainte-Barbe, situé à Bézenet dans l’Allier (ancienne exploitation de charbon à plus de 400 m de profondeur), avait fait l’objet d’une première mise en sécurité de sa tête à l’aide d’un bouchon conique en béton. Après l’apparition d’un désordre en périphérie du comblement, l’ancien bouchon a été déposé pour réaliser un bouchon frottant autoportant d’une vingtaine de mètres de hauteur. Particularité de ces travaux : afin de ne pas exposer de personnel aux parois très instables de ce puits, le bouchon béton a été coulé sur un obturateur gonflable de grande capacité.

Après-mine / Réhabilitation du Saumoduc dans le bassin potassique alsacien

Durant l’exploitation du gisement de potasse, dans le secteur nord-ouest de Mulhouse, des stériles de mine ont été stockés en surface et une partie du sel contenu s’est dissoute et infiltrée dans le sol. Pour prévenir sa propagation dans la nappe phréatique, les eaux salées sont pompées, puis rejetées dans le Rhin où leur dilution permet de limiter les impacts environnementaux, par un canal en béton aérien d’une vingtaine de kilomètres : le Saumoduc. Une opération de réhabilitation afin de rétablir son étanchéité a été menée de 2019 à 2022. Principaux travaux menés : réfection de l’ouvrage en béton et mise en place d’un dispositif d’étanchéification par géomembrane.

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Mise en place de la géomembrane d’étanchéité dans le Saumoduc d’Alsace (68). © BRGM