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Géologie et connaissance du sous-sol

L'interview partenaire

Stéphanie Dupuy-Lyon Directrice générale de l’Aménagement, du Logement et de la Nature, ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires (DGALN)

Portrait et citation
Stéphanie Dupuy-Lyon Directrice générale de l’Aménagement, du Logement et  de la Nature, ministère de la Transition écologique (DGALN)
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Nous sommes à un tournant : pour réussir la transition énergétique, la consommation de métaux critiques va être sans précédent depuis les débuts de l’humanité. Il faut donc se préparer à ouvrir des mines de façon durable et le BRGM peut nous y aider.
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Emprise du programme triennal de géophysique aéroporté de l’ouest du Massif central (liseré noir) et zones couvertes en 2022. © BRGM

Pouvez-vous faire un bref rappel sur la DGALN ?

Stéphanie Dupuy-Lyon — La direction générale de l’Aménagement, du Logement et de la Nature (DGALN) est l’une des cinq directions générales du ministère de la Transition écologique, de la Cohésion des territoires, de la Transition énergétique et de la mer. Sa vocation est d’élaborer, d’animer et d’évaluer les politiques de l’urbanisme, de la construction, du logement, des paysages, de la biodiversité, de l’eau et des substances minérales non énergétiques. Elle a la responsabilité de douze politiques publiques, avec comme point commun à toutes ces activités, le sol et les ressources naturelles.

Dans ce contexte, quel rôle joue le BRGM à vos côtés ? 

S.D.-L. — Que ce soit pour la gestion durable des ressources en eau, les enjeux littoraux, l’érosion des sols, les ressources minérales non énergétiques, le BRGM nous est indispensable. Les connaissances fondamentales et les expertises qu’il apporte sont essentielles pour actionner ensuite les bons leviers d’action sur des politiques publiques complexes et plurifactorielles, et pour informer les citoyens. Parmi les missions confiées, il en est une particulièrement stratégique pour notre souveraineté : il faut améliorer la connaissance du sous-sol pour sécuriser notre approvisionnement notamment en métaux, et aborder les défis de la transition écologique à travers une nouvelle politique minière.

Quels projets concrets sont menés ? 

S.D.-L. — Par exemple la mine de lithium qui devrait être exploitée à Échassières dans l’Allier d’ici 2028 (pour fabriquer 70 000 batteries par an) n’aurait pas pu voir le jour sans la connaissance du sous-sol. Ou encore, la mise en place de l’OFREMI (Observatoire français des ressources minérales pour les filières industrielles) initié suite au rapport Varin sur l’approvisionnement en métaux stratégiques et hébergé par le BRGM. Cet observatoire a notamment vocation à établir une cartographie des chaînes de valeurs pour détecter les vulnérabilités. Par ailleurs une campagne de levers géophysiques est actuellement en cours sur l’ouest du Massif central pour l’actualisation de notre inventaire minier. En réalité nous sommes à un tournant. Pour réussir la transition énergétique, la consommation de métaux critiques va être sans précédent depuis les débuts de l’humanité. Et en même temps la notion d’acceptabilité tend à freiner l’ouverture de nouveaux sites miniers. Il faut donc une vision globale à l’échelle française et dans les territoires et se préparer à ouvrir des mines de façon durable. Le BRGM est un formidable opérateur de l’État, qui peut nous aider dans cette démarche. Et c’est aussi un établissement majeur pour accélérer la décarbonation de notre économie.