Modalités de travail et d’emploi : le BRGM dans « l’après-covid »

Bien que bouleversante, la période liée au covid a permis au BRGM d’expérimenter avec succès une nouvelle organisation du travail, qu’il a souhaité pérenniser. Des négociations ont ainsi été ouvertes en 2021 sur le télétravail hors période de crise. Elles ont abouti en juillet 2022 à un accord signé par l’ensemble des organisations syndicales. « Il répond aux attentes des salariés, confirme Marie Belossat, en assouplissant les modalités du télétravail et en favorisant la conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle. »

Rendant le télétravail possible pour tous, l’accord augmente également le nombre de jours « télétravaillables » par mois. « La validation des demandes est laissée à la main des managers, ce qui renforce la concertation au sein des équipes », observe la directrice des Ressources humaines. Une indemnité forfaitaire journalière a par ailleurs été instaurée. Prochaine étape : un droit à la déconnexion pour préserver l’équilibre de vie des salariés.

Sept autres accords ont été signés en 2022 avec les partenaires sociaux, en particulier sur l’intéressement et les frais de santé. Le dialogue social a également été favorisé par le renouvellement du comité social et économique (CSE). Des accords ont en effet été négociés en amont des élections professionnelles de novembre 2022 (64 % de participation), pour fixer de concert les modalités de représentation du personnel et de fonctionnement du CSE. Vingt salariés ont été élus pour trois ans à compter du 1^er janvier 2023.

Conforter l’attractivité

Premier établissement public à caractère industriel et commercial (Epic) à avoir été certifié HRS4R (Human Resources Strategy for Researchers), en 2021, le BRGM met en œuvre un processus d’amélioration continue en matière de recrutement et de conditions de travail des chercheurs. La cartographie des emplois scientifiques a ainsi été révisée en 2022 pour coller au plus près des réalités opérationnelles et se rapprocher des standards européens.

Mené sous le pilotage d’Anne Bourguignon, chargée de mission en développement des ressources humaines, ce travail a abouti à la mise en place, en 2023, d’un référentiel simplifié, avec une nouvelle filière « ingénieurs-chercheurs » et quatre niveaux seulement de technicité. « Nous rendons ainsi plus visibles la teneur et la finalité de nos emplois scientifiques, notamment le continuum expertise-recherche », souligne Marie Belossat, qui annonce le repositionnement des quelque 600 collaborateurs concernés d’ici à fin 2023. Pour ce faire, les comités de carrière sont maintenus jusqu’au niveau 2, un comité scientifique interne intervient pour le niveau 3 et un autre, externe, pour le niveau 4.

Cette refonte vise également à conforter l’attractivité du BRGM, a fortiori dans un contexte de tension généralisée sur le marché de l’emploi. Sa mobilisation lui a toutefois permis en 2022 de recruter 84 nouveaux collaborateurs en CDI. Nouveau : 6 contrats de projet ont été signés. Enfin, le BRGM a fait l’acquisition d’une plateforme de e-learning. Cette avancée permet d’ores et déjà de proposer aux salariés des solutions de formation innovantes en santé et sécurité au travail, tout en créant de nouvelles opportunités pour le développement des compétences.