Lancement du PEPR "Sous-sol : Bien commun", le 18 janvier 2023 dirigé par le BRGM et le CNRS avec la participation de 35 institutions et laboratoires sur sept ans. © BRGM - P. Vassal
Stratégie
France 2030 : le BRGM pleinement engagé dans le copilotage de trois programmes de recherche nationaux
Le BRGM copilote désormais trois programmes nationaux de recherche de grande ampleur soutenus par France 2030. Il est également partenaire du PEPR sur le recyclage en charge de l’axe stratégique sur les métaux critiques. La mise en place de ces grands programmes de recherche souligne la prise en compte croissante par l’État et la société française du besoin de mieux gérer l’espace souterrain, ses usages, ses ressources et les risques associés.
2023 a été marquée par le lancement opérationnel de ces trois programmes. Cela représente un travail important impliquant des dizaines de laboratoires de recherche sur tout le territoire, d’organismes nationaux de recherche et d’universités. Ces programmes de recherche sont financés à hauteur de 175 M€ sur sept à deix ans par France 2030. Chacun de ces programmes est composé d’un ensemble de projets qui ont été finalisés et contractualisés dans l’année.
Pour le BRGM, ces programmes appuient une large partie de son action scientifique, comme la connaissance du sous-sol national, les usages énergétiques, les ressources minérales, la gestion des risques naturels et bien évidemment la gestion des eaux souterraines.
Ils ont été sélectionnés par un jury international, dans un appel ouvert à toutes les sciences. Cela démontre combien les problématiques portées par le BRGM sont au cœur des enjeux sociétaux actuels et constituent des thèmes de recherche au plus haut niveau scientifique.
Le programme Sous-Sol : Bien commun
Le sous-sol, de 1 m à 5 km sous la surface est la zone d’interaction entre la Terre solide et les activités humaines. C’est un milieu physique qui accueille de nombreuses infrastructures humaines et l’ensemble de nos ressources naturelles exploitables. Le monde souterrain est essentiel pour la transition énergétique : recherche de nouvelles ressources minérales indispensables aux technologies bas carbone, utilisation du potentiel géothermique du sous-sol pour remplacer le chauffage au gaz, ou encore stockage géologique de chaleur, de froid et de gaz (CO2, hydrogène…). D’autre part, la densification urbaine nécessite une meilleure prise en compte du sous-sol dans les stratégies de développement.
Le programme copiloté avec le CNRS cible plusieurs régions comme le Massif central et la Guyane pour leurs ressources minérales, le Bassin de Paris pour les questions d’aménagement, le Bassin aquitain pour les stockages de subsurface ou encore l’Alsace pour ses ressources géothermales. Les chercheurs de différentes disciplines vont travailler ensemble sur quelques grandes zones d’intérêt du territoire afin d’améliorer la connaissance du sous-sol, de co-construire avec les différentes parties prenantes des scénarios d’usages et de modéliser leur impact.
Le programme IRiMa (Integrated risk management)
Le changement climatique ou d’autres risques naturels combinés à des risques technologiques sont des enjeux de recherche très transdisciplinaires, encore peu explorés et pourtant essentiels pour notre société. Le programme IRiMa a pour objectif de structurer en France une « science du risque ». Il vise à élaborer de nouveaux concepts de gestion des risques et des catastrophes et leurs impacts, notamment dans un contexte de changement climatique. Le programme ambitionne d’intégrer les savoirs issus des géosciences, de l’ingénierie, du numérique et des sciences sociales pour traiter de manière systémique la gestion des risques naturels et technologiques. Il s’agira de proposer de nouveaux outils innovants afin de mieux détecter, comprendre, quantifier, anticiper et gérer les risques et les catastrophes. La question des effets en cascade combinant des risques naturels, environnementaux, technologiques, sanitaires et biologiques sera particulièrement étudiée.
Le programme doté de 52 M€ sur huit ans, copiloté par le BRGM, le CNRS et l’université Grenoble-Alpes est construit autour d’un consortium national fédérant les grandes universités et les organismes nationaux de référence agissant dans le domaine des risques naturels, technologiques et environnementaux.
Le 22 mai 2023, le programme de recherche IRiMa (gestion intégrée des risques pour des sociétés plus résilientes à l’ère des changements globaux) co-piloté par le BRGM, le CNRS et l’université Grenoble-Alpes a été lancé à la Cité des sciences et de l’industrie à Paris. © BRGM - P. Vassal
Le programme OneWater
La France a été pionnière dans le monde pour la mise en place d’une gouvernance par bassin hydrographique, mais le postulat que tout pouvait être résolu à l’échelle du bassin s’érode. Avec le changement global, les pressions naturelles et anthropiques sur les ressources en eau sont exacerbées et deviennent un défi majeur pour nos sociétés au XXIe siècle : il est urgent d’agir maintenant et à tous les niveaux. Le global rattrape le local et de nouveaux questionnements apparaissent. Ces défis doivent être pris en charge par des approches plus intégrées, systémiques, multi-acteurs pour co-construire des solutions adaptées à des réalités contrastées.
Le programme OneWater-Eau Bien Commun, doté de 53 M€ sur 10 ans est copiloté par le BRGM avec le CNRS et l'INRAE. Ce programme vise à changer de paradigme en plaçant l’eau comme bien commun, élément central des socio-écosystèmes soumis à des forçages climatiques et anthropiques.
Le programme Recyclabilité, recyclage et réincorporation des matériaux recyclés
Ce programme vise à relever certains défis écologiques, économiques et technologiques pour une transition vers une économie plus circulaire et respectueuse de l’environnement. Le BRGM pilote l’axe dédié aux métaux stratégiques de ce programme coordonné par le CNRS et doté de 40 M€.
Les PEPR
Ils sont élaborés dans le cadre de France 2030, destiné à accélérer et structurer la recherche et l’innovation et à consolider un leadership français. Les programmes et équipements prioritaires de recherche (PEPR) visent des secteurs scientifiques ou technologiques considérés comme émergents et pour lesquels l’État français souhaite structurer la communauté des chercheurs. Les PEPR exploratoires sont issus d’une sélection par un jury international dans le cadre d’un appel lancé par l’Agence nationale de la recherche (ANR).