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Transition énergétique et espace souterrain

L'interview partenaire

Sophie Mourlon Directrice générale de l’Énergie et du Climat

Portrait et citation
Sophie Mourlon
Citation
 Que ce soit pour la géothermie ou les usages du sous-sol, la collaboration avec le BRGM est très précieuse. Le BRGM met à disposition une expertise de haut niveau. La complémentarité entre experts et administration est très efficace.
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Quel contexte amène la DGEC à travailler avec le BRGM ?

Sophie Mourlon — La Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC) a pour mission d’élaborer et de mettre en œuvre la politique relative à l’énergie, aux matières premières énergétiques, ainsi qu’à la lutte contre le réchauffement climatique et la pollution atmosphérique. 

Dans le domaine du sous-sol, la DGEC œuvre notamment au développement de la filière géothermie qui constitue un levier majeur pour décarboner la production de chaleur. Les objectifs de la prochaine stratégie française pour l’énergie et le climat requièrent une forte croissance du rythme des projets de géothermie profonde et de surface. Pour accélérer ce développement, le gouvernement a lancé un plan d’action national en février 2023, actualisé en décembre 2023.

Quels travaux mène le BRGM dans ce cadre ?

S.M. —  Pour la mise en œuvre de ce plan, le BRGM mène des travaux pour améliorer la connaissance du sous-sol et ainsi favoriser le lancement de projets de géothermie profonde et de surface. En géothermie de surface, il s’agit d’abord de dresser une cartographie des propriétés thermiques des terrains pour la mise en place de sondes géothermiques verticales. En géothermie profonde, les travaux s’appuient sur l’identification et l’analyse de données géologiques suffisamment récentes (forages, lignes sismiques), en particulier sur les territoires susceptibles de valoriser à court terme les ressources caractérisées (présence d’un nombre conséquent de réseaux de chaleur à verdir, perspectives de déploiement de nouveaux réseaux de chaleur…).

Quelle est la place de la géothermie profonde en Outre-mer ?

S.M. — Les territoires d’outre-mer comme La Réunion, Mayotte, la Martinique et la Guadeloupe sont tous situés en domaine insulaire volcanique actif, ce qui en fait des territoires favorables au développement de la géothermie, énergie non intermittente et décarbonée, en particulier pour la production électrique. À ce jour, seule la Guadeloupe dispose d’une centrale géothermique en fonctionnement. 

Dans la foulée de la loi d’accélération des énergies renouvelables, le BRGM prépare un rapport sur les potentialités de la géothermie dans les zones non interconnectées au réseau métropolitain continental, en particulier à La Réunion, qui sera remis au parlement et rendu public. Le potentiel géothermique de la plupart de ces îles est réel même s’il doit être confirmé par les forages exploratoires coûteux (plusieurs millions d’euros).