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Géologie et connaissance du sous-sol

L'interview partenaire

Marion Decamps Chef de service CAT au sein de la DIIREM (Direction ingénierie interconnexions et réseau en mer) chez RTE Réseau de Transport d'Électricité

Portrait et citation
Marion Decamps
Citation
Pour “dérisquer” le raccordement de parcs éoliens en mer sur le plateau continental, il faut une appréhension du risque sol. Les connaissances du BRGM nous sont indispensables, et sa bibliothèque publique de données sur le sous-sol est une richesse exceptionnelle pour RTE.
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Quelles problématiques scientifiques rencontrez-vous sur le plateau continental ?

Marion Decamps — Le plateau continental, qui s’étend sur le domaine maritime du littoral jusqu’à environ 200 mètres de profondeur, est l’objet, depuis plus de dix ans, du développement des énergies renouvelables en mer. C’est dans ce contexte qu’évolue RTE, gestionnaire national du réseau de transport d’électricité et maître d’ouvrage du raccordement de l’ensemble des parcs éoliens en mer français. La DIIREM, Direction de l’ingénierie des interconnexions et du réseau en mer, pilote les projets de développement, incluant les différentes études nécessaires au dérisquage des sites d’installation de nos ouvrages, jusqu’à leur mise en service. Ce dérisquage est multiple et extrêmement complexe. Dans toutes nos études de raccordement, nous devons donc connaître la géologie du plateau continental et ses aléas.

Quelle expertise recherchez-vous au BRGM ?

M.D. — Le dérisquage et le choix d’infrastructures pour le raccordement de l’éolien en mer nécessitent une étude approfondie de la cartographie des couches du plateau continental pour mieux appréhender le risque sol. Les connaissances du BRGM, que nous utilisions déjà pour nos projets terrestres, nous sont donc désormais tout aussi indispensables sur le domaine maritime.

Quel intérêt concret pour vos travaux ?

M.D. — L’intérêt principal est dans le partage de données valables et validées avec un organisme scientifique et reconnu comme le BRGM, pour toute analyse de risque. Nous organisons pour cela des entretiens réguliers avec leurs équipes. Mais nous échangeons aussi sur de nouvelles voies de collaboration, en lien par exemple avec l’étude des phénomènes d’érosion du trait de côte ou encore nos futurs postes électriques en mer, qui pourraient permettre l’installation embarquée de capteurs sismiques dans des zones d’intérêt pour le BRGM, pour affiner sa connaissance sur le sujet. Les données récoltées seraient transmises en open data via notre réseau de fibre optique présent dans les câbles et bénéficieraient à tous. Une bibliothèque publique de données capitalisées, précises et tenues à jour sur la connaissance du sous-sol telle que celle du BRGM est et constituera donc encore pour longtemps une richesse exceptionnelle pour RTE