Borne de recharge électrique. 19 bornes installées sur le centre scientifique d'Orléans en 2023. © BRGM - A. Legendre
Développement durable
Une politique RSE globale qui s’amplifie et s’accélère
C’est à partir des données de 2019, choisie comme année de référence, que le BRGM a finalisé en 2023 son premier bilan carbone (scopes 1, 2 et 3). Une base sur laquelle il s’est ensuite fondé pour bâtir un premier plan de transition – première pierre du futur schéma directeur Développement durable et RSE – comprenant une vingtaine d’actions prioritaires. « La moitié visent à améliorer la collecte des données dans le but d’affiner la mesure et le pilotage de notre empreinte environnementale, que nous calculerons chaque année afin d’évaluer les améliorations mais aussi d’identifier les marges de progrès », explique Philippe Sabourault, responsable RSE, qui affiche l’objectif : -10 % d’émissions de gaz à effet de serre en 5 ans.
L’accent est mis notamment sur les achats, responsables de la majeure partie des émissions du BRGM. « Nous souhaitons introduire dans nos consultations des questions quantitatives, et non plus seulement qualitatives, sur l’empreinte carbone du produit ou du service proposé. Les réponses nous permettront d’évaluer l’offre au plan environnemental, tout en alimentant le calcul de notre bilan carbone. Cette démarche impulsera également une dynamique vertueuse auprès de nos fournisseurs. »
D’autres actions sont initiées ou poursuivies, notamment sur la mobilité, les déplacements des salariés représentant un quart des émissions. Ainsi, le renouvellement de la flotte avec des véhicules moins carbonés, électriques ou hybrides, continue, assorti du déploiement de nouvelles bornes de recharge. Le report modal vers les mobilités douces, en particulier le vélo, est encouragé à travers la participation à des événements comme Mai à vélo et son Challenge d’activité à vélo. Et les alternatives telles que la visioconférence sont promues pour limiter les déplacements professionnels.
Rénovation du parc immobilier
Concernant les consommations énergétiques, la marche vers la sobriété s’est accélérée depuis 2022, suite à la guerre en Ukraine. Outre la transition vers des énergies moins carbonées (chaudières électriques, réseau de chaleur), elle se traduit par une stratégie de rénovation du parc immobilier du site d’Orléans, à partir de l’évaluation énergétique du patrimoine bâti entre 1968 et 2003. Les premières études ont été réalisées en 2023. « Le plan de rénovation qui en découlera se doublera d’une optimisation des espaces occupés dans le cadre du télétravail, et donc des consommations énergétiques associées, ainsi que d’aménagements favorisant l’accessibilité des bâtiments pour les personnes en situation de handicap. »
Ce volet de la politique Diversité-Inclusion du BRGM (lire page 64) s’est enrichi en 2023, avec la mise en œuvre d’un nouvel accord d’établissement et la prise en compte de tous les handicaps, visibles mais aussi invisibles (épilepsie, endométriose, daltonisme, autisme…). Le programme de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées, par exemple, proposait diverses animations pour sensibiliser à la « neurodiversité » et faire du BRGM un établissement toujours plus « handi-accueillant ». Une réflexion a, par ailleurs, été initiée sur la situation des salariés proches aidants, visant à mieux répondre à leurs attentes. En matière d’éthique enfin, l’établissement entend redynamiser son dispositif garantissant la déontologie et l’intégrité dans ses activités scientifiques et d’expertise, à travers la refonte de la gouvernance dédiée, l’intensification de la formation des salariés et la généralisation des bonnes pratiques.
Une solide démarche d’amélioration continue des performances
Les deux certifications du système de management de la qualité et de l’environnement (SMQE) – ISO 9001 et ISO 14001 – ont été confirmées en 2023. « Dispositif structurant et levier de pilotage, le SMQE démontre l’attention portée par le BRGM à la satisfaction de ses parties intéressées, internes et externes, au respect des réglementations et à la maîtrise des impacts environnementaux de ses activités », souligne Hervé Riolland, responsable du service Audit-Risques-Qualité.
La prévention des risques s’est par ailleurs étoffée en 2023. La mise en place d’un bilan trimestriel des analyses obligatoires en amont de tout projet permet d’identifier les principaux risques et ainsi de prendre ou d’adapter les mesures pour les maîtriser. Quant au bilan de projet instauré en 2022, il permet de disposer des retours d’expérience des chefs de projet. Plus de 500 formulaires ont été reçus l’an dernier, dont l’exploitation contribue à optimiser les performances du BRGM en matière de pilotage des projets et d’impact environnemental des activités.