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Géologie et connaissance du sous-sol

En bref

Fait marquant

Le futur référentiel géologique de la Nouvelle-Calédonie, 
un investissement pour l’avenir

Le BRGM a signé une convention avec le Service de géologie de la Nouvelle-Calédonie (SGNC) pour l’appuyer dans la construction du référentiel géologique de la Nouvelle-Calédonie (RGC) grâce à son savoir-faire acquis à travers le référentiel géologique de la France en termes d’outils et de méthodes. Son intervention aidera le SGNC à rationaliser les connaissances du sous-sol néo-calédonien et à les valoriser par l’intégration continue des anciennes et des nouvelles acquisitions géologiques. Une donnée fiable, actualisée et pertinente sur l’ensemble du territoire pourra ainsi être mise à disposition.

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Levé de terrain dans l'unité métamorphique de la Boghen (Nouvelle-Calédonie). © BRGM – L. Alizert

Évaluation des risques géologiques dans le nord de la Guyane

En septembre 2023, le BRGM a supervisé, pour le compte des services de l’État en Guyane, une campagne de géophysique aéroportée dans les zones de l’île de Cayenne, Roura, Cacao et Macouria. Les données magnétiques et électromagnétiques acquises au cours de ces vols sont en cours d’exploitation pour produire une imagerie du sous-sol en trois dimensions, jusqu’à 300 mètres de profondeur. Cette meilleure connaissance de la structure géologique du nord de la Guyane permettra de mieux évaluer les risques de glissement de terrain et aidera à l’aménagement du littoral, très changeant. 

Un projet CICo en appui au PER Avant-Monts franc-comtois 

Faisant suite au projet « PER (permis exclusif de recherche) Fonts-Bouillants », le projet « PER Avant-Monts Franc-Comtois » a démarré au printemps 2023. Liant le BRGM à la société 45-8 Energy, spécialisée dans l’exploration et la production d’hélium et d’hydrogène, il repose sur un contrat de type CICo (Crédit d’impôt collaboration de recherche) particulièrement intéressant pour l’entreprise qui peut récupérer, en crédit d’impôt, de 40 à 50 % des dépenses éligibles d’un projet qui conserve une orientation recherche. Le projet consiste en une série d’acquisitions géophysiques au sol et aéroportées visant à alimenter un modèle géologique 3D de la zone couverte par le PER, basé sur les données existantes. L’objectif est d’y intégrer la connaissance géophysique et, de manière itérative, d’assurer et maintenir la cohérence et l’intégrité des deux approches. Ce programme doit fournir une compréhension avancée des structures (failles et réservoirs) et des propriétés pétrophysiques du sous-sol qui permette à 45-8 Energy d’orienter ses prospections par forage prévues en 2024.

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Opérateurs pour la mesure de points gravimétriques et de points GPS. © BRGM

D’où provient le radon détecté dans des zones carbonatées ?

Alors que la cartographie historique du radon-222 en France attribue des niveaux élevés aux environnements cristallins, on en détecte dans le sol de certaines zones carbonatées, dans des proportions similaires. Cherchant à comprendre l’origine de ces concentrations atypiques, le BRGM et l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) ont mené une étude dans les secteurs de Fourbanne et des Grands Causses. Résultat : ce sont des sources extérieures à ces terrains qui contiennent les éléments radioactifs, la teneur des roches carbonatées et de leurs altérations étant très faible. Dans les Grands Causses, la principale source à l’origine du triptyque radon222-radium226-uranium 238 dans les sols est la bauxite. Ce résultat est corroboré par l’histoire post-dépôt de ces massifs carbonatés, marqués par une altération sous couverture, à l’origine d’une karstification ayant permis le soutirage de la couverture sédimentaire allochtone au sein même du massif carbonaté. Quant à Fourbanne, les mêmes mécanismes sont à l’œuvre et les éléments radioactifs semblent aussi provenir de la fraction détritique riche en minéraux lourds, dont on ignore encore la source.

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Doline sur le Causse Sauveterre dont le sol labouré est principalement issu de dépôts bauxitiques. © BRGM – E. Husson

Mieux comprendre la karstification des réservoirs du bassin de Parentis

Le bassin de Parentis contient le plus gros gisement d’huile en France, à plus de 2 000 mètres de profondeur. L’entreprise Vermilion projette la réalisation d’une étude pour caractériser les niveaux carbonatés connus pour être faillés, diagénétisés et karstifiés, qui renferment l’essentiel de ces réserves résiduelles. Le BRGM s’y associe pour, de son côté, mieux comprendre les phénomènes de karstogénèse et les géométries associées à la karstification. Ce projet de recherche et développement, mené suivant une approche pluridisciplinaire associant les méthodes et les concepts les plus récents, permettra de mieux appréhender la karstification de ces réservoirs et ainsi d’améliorer les modèles géologiques et leur utilisation à des fins prédictives.

ForGEO pour un nouvel outil de modélisation modulable

Produisant depuis quarante ans des modèles géologiques à partir d’outils spécialisés, dont plusieurs développés en interne, le BRGM travaille, dans le cadre du projet ForGEO, à la fusion dans un même environnement de GDM Multilayer (modélisation « multicouche » des formations géologiques) et GeoModeller (modélisation des structures complexes). Des briques logicielles ont été redéveloppées pour fournir une alternative opérationnelle aux outils historiques mais également créer un environnement modulaire et évolutif, recomposable suivant les besoins de production. Adapté aux moyens de calcul modernes, celui-ci pourra en outre servir d’incubateur pour des projets de recherche.

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Modèle 3D du sous-sol de la commune d'Angevillers (57) mettant en scène la topographie habillée, les horizons géologiques ferrifères (toits et volumes) ainsi que les zones d'exploitation minières (zones homogènes exploitées). Les surfaces modélisées sont issues d'un modèle généré et visualisé avec les outils de ForGEO. © BRGM